•    L'hiver se meurt et petit à petit les premiers signes avant-coureurs du printemps se laissent deviner. La neige est moins solide, la boue s'attaque à votre pantalon. Bref, la saison n'est, à mon humble avis, pas la plus belle pour des scéances de photos.  Pour vous faire patienter, pour peu que l'un d'entre vous patiente vraiment sur mon blog, voici quelques clichés de mes archives, prises en automne. Il s'agit d'un vieux quartier du nord de Moscou, Timiriazevskaya, situé au bord d'une très grande forêt dans laquelle se réunissent joueurs d'échecs, amateurs de véhicules télécommandés et autre pêcheurs l'été.

       Ci-dessous, une église en bois orthodoxe typique de la Russie ancienne :  

       

    Timiriazevskaya

         Voici un arrêt de tramway en bois. Il n'en reste plus beaucoup comme ça à Moscou. Le quartier est assez calme, très étendu, et il est très agréable de s'y balader.

    Timiriazevskaya

       Amateurs de voitures télécommandées, qui se réunissent en général dans une clairière de la forêt de Timiriazevskaya. 

    Timiriazevskaya

         L'Automne, sans doute la plus belle et la plus triste des saisons, et qui rappelle le plus cette âme slave si compliquée, si mélancolique et pourtant si belle.

    Timiriazevskaya

         Je ne connais pas d'autre ville au Monde où il soit possible de se retrouver en pleine nature, bien entouré de plus de quinze millions d'habitants !  

    Timiriazevskaya

        Je ne sais pas du tout qui est ce jeune homme ramassant des champignons. 

    Timiriazevskaya

       Encore une église en bois typique, aux multiples coupoles. Timiriazevskaya

       Cette petite promenade n'était certes pas de saison, j'attends un peu que le temps soit plus clément et vous ferai découvrir Moscou au printemps, et espérons plus joyeux ! 

     


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  •    Le 23 février est un jour férié en Russie et dans la plupart des pays de l'ex-Union Soviétique. Ce jour correspond, en passant sur les détails et à quelques jours près, à la création de l'Armée Rouge en 1918. Cette fête est celle des "défenseurs de la nation", autrement dit "jour des soldats", mais sans doute pour compenser le 08 mars qui est la fête des femmes, et qui est devenue journée internationale de la femme il y a quelques années, on fête également les hommes le 23 février (qui sont évidemment tous, potentiellement, des défenseurs de la nation). 

        Raconter l'homme russe en quelques mots est évidemment délicat, nous nous contenterons de dire qu'il doit paraître fort et qu'il se doit d'être manuel, prêt à réparer la tuyauterie à la première occasion. L'intelligence, par exemple, est toujours un atout, évidemment, mais je ne vexerai j'espère personne en disant qu'elle est une qualité parmi d'autres en Russie. Par contre, ne pas savoir se servir d'un tournevis est absolument impardonnable. 

        L'homme russe est un décideur, du moins en principe, et ce rôle de "chef de famille" qui en France tend à disparaître lorsque l'homme et la femme partagent de plus en plus les mêmes devoirs et responsabilités. Ce patriarcat ancestral qui nous semble tant vieille France est encore vivace en Russie. L'homme gagne l'argent de la pitence, la femme s'occupe des tâches ménagères et des enfants. Je schématise un peu. Mais ceci est loin d'être un cliché, surtout en province.

       Notons enfin que l'armée est toujours obligatoire en Russie, même si tous les jeunes gens font tout pour l'éviter. Il est peut-être temps de constater que le monde a changé, et qu'en fin de compte, plus personne n'a envie de taper sur son voisin. Ou de s'enfermer dans une caserne, à l'heure où trois avions peuvent décider d'une guerre.   

       Bonne fête aux défenseurs de la nation, donc 


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  •    Je sais que je vais blasphémer, le roman dont je veux vous parler, ainsi que son auteur, ne sont pas russes mais polonais. Mais l'âme slave y est tellement présente que ce livre aurait pu être écrit aussi bien en cyrillique.

       Solitude sur le réseau, de Yanush Vishnevskii est un roman paru en 2004, et qui raconte l'histoire d'un amour (presque) anonyme. Il allume un jour son ordinateur, et trouve un nouveau message sur ICQ d'Elle. Il vit en Allemagne, Elle vit en Pologne, et Elle lui écrit pour se confier.

       Va commencer une étrange histoire d'Amour, passionnée, dans laquelle deux êtres qui ne se sont jamais vus vont tout donner, et tout se raconter.

       "De toutes les choses éternelles, celle ayant la durée de vie la plus courte est l'Amour" nous prévient l'auteur à la première page.

       Un film en a été tiré, et a connu un grand succès international en 2006. Je ne suis pas sûr du titre en Français, il a pu être traduit autrement. Je vous conseille vivement ce roman qui est très touchant, même si vous n'avez pas l'âme romantique.

       Voici la (très étrange) bande-annonce ci-dessous :

       S@motnosc w sieci - YouTube

     


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  •    Il y a des expressions qui sont faciles dans toutes les langues, d'autres dont la difficulté varie objectivement d'une langue à l'autre. Prenez : "Bonjour" n'est-ce pas beaucoup plus facile que le terrible "Zdravstvuitie" russe ? "machina" au contraire n'a t-il pas un sens plus international que l'étrange "voiture" ? 

        Et puis certaines expressions sont difficiles à prononcer dans toutes les langues. Par exemple : "je t'aime". Mais pour cela, il y a des chansons. Celle-ci par exemple : Чиж и Со - Полонез - YouTube

    Si ça te dit on pourrait creuser dans la neige

    Et y trouver au moins un rêve,

    Tu m’as dit que tu savais que c’est là–bas qu’ils vivaient

    On le ramène à la maison,

    Et on le garde avec nous jusqu’au printemps

    Ensuite, du balcon, on pourrait le laisser s’envoler,

    Qu’il vole.

     Les clochettes dans tes cheveux sonnent comme un sol dièse
    Les clochettes dans tes cheveux...

    Si ça te dit on pourrait faire un feu de bois,

    Et y réchauffer juste une étoile,

    Tu m’as dit que c’était justement comme ça que l’on faisait.

    On restera assis près du feu à se raconter nos rêves,

    Et le premier oiseau viendra nous chanter sa chanson,

    Avant de s’envoler.

     

    Les clochettes dans tes cheveux sonnent comme un sol dièse
    Les clochettes dans tes cheveux...

     

    Si ça te dit on pourrait briser la glace, et sauver au moins un amour,

    Tu m’as dit que tu voyais en cela un nouvelle aurore.

    On écrira des vers pour dire combien on est bien ensemble,

    Ensuite tu m’apprendras à danser la Polonaise,

     Et on prendra notre envol.

    Les clochettes dans tes cheveux sonnent comme un sol dièse
    Les clochettes dans tes cheveux...






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