•   Angelika Varum a été une chanteuse très populaire en Russie dans les années 90, elle l'est d'ailleurs encore aujourd'hui.

      Sa voix d'enfant et ses textes toujours un peu nostalgiques la rangent un peu à part dans la catégorie des chanteuses de variété russes.  

       L'artiste est venu, il a peint son modèle, puis est parti. Mais peut-être, derrière la beauté statique du modèle, y avait-il autre chose, d'autres sentiments, plus profonds. Peut-être le modèle voulait-il changer de statut, et le pinceau de l'artiste n'a pas seulement peint un visage.

       Il a aussi dessiné un espoir.

       Voici une chanson d'Alexandra Varum, qui s'appelle "L'artiste qui peint la pluie" :  http://www.youtube.com/watch?v=e9jIPTOfMMg

       Et sa traduction par moi ci -dessous. Si vous êtes russophone, tous vos conseils sont les bienvenus, j'ai souffert pour cette traduction, mais n'en suis pas satisfait :

      L'artiste qui peint la pluie    

       Pour notre malheur, nous nous sommes rencontrés près des planches d'une estrade

       Tu voyais dans la fraicheur mordante de septembre la beauté de l'été

       Tu peignais des jours mauvais, et tu me peignais moi,  avec une ombrelle sous un érable écarlate.

        Dans le tintement d'une pluie de feuilles automnale, volait une ombre dorée.  

        Dans le flétrissement tu voyais la vie, et dans l'éternel retour le signe de la nature.

       Et cette éblouissante combustion était bénie de ta main.

       Notre dialogue muet s'est dissipé, comme se dissipe le bonheur.

       Tu es parti à travers le mauvais temps, au-delà de l'horizon de tes préoccupations.   

       Refrain :

       Tu m'oublieras bientôt, l'artiste qui peint la pluie,

       Tu sers un autre ange, et ne m'appelleras plus après toi, 
       

       Tu m'oublieras bientôt, l'artiste qui peint la pluie  

        Tu sers un autre ange et ne m'appelleras pas après toi  

        L'artiste qui peint la pluie, l'artiste qui peint la pluie  

     

      Le matin, en ouvrant ma fenêtre, j'ai vu ce tableau :

      L'érable, ayant redressé facilement son tronc, se balançait au gré du vent,  
      

      Et sur l'estrade il y avait un concert, et les musiciens d'un conte d'été

       Offraient les diamants de leurs larmes cordiales aux absents


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  • Vilnius est un lieu de rencontres, entre un passé soviétique et un futur européen, par exemple. Porte de l'Europe à l'Est, mystérieux petit pays sur les bords de la Baltique pour l'Ouest, la LItuanie est encore trop mal connue. Petite visite guidée.

     

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  • Apocalypse

     

    Les incas ont prévu l'apocalypse en 2012 mais se sont trompés paraît-il. Reste que la question est dans l'air du temps, le passage à l'an 2000 ayant dû en frustrer plus d'un par sa banalité et son manque de sensationnalisme.

       Pour une raison encore inconnue, tout saute, une onde de choc balaie les grandes villes du Monde, Moscou ne fait pas exception.

      Par contre, Moscou a son métro, pensé pour résister aux attaques nucléaires.

      En cas d'apocalypse, les usagers du métro seraient les seuls rescapés, ou presque.

    On peut dès lors imaginer leur vie dans les méandres souterrains de la ville, c'est ce qui a été fait dans le roman de Dmitrii Glukhovski Moskva 2033 que je n'ai pas encore lu.

       Lorsque je suis dans les couloirs du métro moscovite, ce qui m'arrive au minimum deux fois par jour depuis environ six ans, j'essaie d'imaginer quelle station pourrait servir à quoi si la vie devait être organisée en sous-sol. J'ai entendu dire que la station Chistye prudy par exemple servait de QG à l'armée durant la seconde guerre mondiale. D'autres avaient fonction de bibliothèque. On peut également imaginer que des clans se formeraient, en fonction du quartier que l'on habitait avant la catastrophe, ou pourquoi pas en fonction de la couleur de la ligne.

       Une légende (ou un secret de polichinelle, c'est selon) voudrait qu'il y ait un réseau métropolitain  paralèlle à Moscou : le "métro 2", dont une ligne directe relierait le Kremlin à l'aéroport de Vnukovo au sud-ouest de la ville. On prétend même que la ligne bleu-clair aurait au départ dû en faire partie, avant que les ingénieurs ne comprennent qu'elle ne pourrait être qu'aérienne. Qui sait quels secrets nous cachent encore l'underground (au sens propre du terme) moscovite ? Quelles fonctions pour ce réseau secret en cas d'apocalypse ?

       Un des premiers romans de science-fiction qu'il m'ait été donné de lire (cela remonte à ma tendre enfance) a été La vérité avant-dernière du très regretté Philipp K.Dick : une grande partie de l'humanité vit dans des souterrains, ignorant que la guerre à la surface est finie et que certains y vivent comme dans un paradis terrestre (pour ceux qui se demandaient d'où Kusturica avait pu trouver l'inspiration pour son film Underground !). C'est sans doute, à terme, ce qui arriverait : la mise en place d'un lien entre "ceux d'en-haut" et "ceux d'en-bas".

       Que mangerait-on ? où vivrait-on ? Quels dangers encore inimaginables pour nous se tapissent-ils dans les recoins des tunnels lugubres du metropolitan imeni Lenina ?

       Une autre légende dit qu'il y a une base militaire juste en-dessous de la place rouge, auquel cas l'image en en-tête de cet article n'est pas réaliste. En voici d'autres pour vous laisser rêver (ou avoir des cauchemars) d'apocalypse : http://infmir.ru/articles/world_apocalypse/

    ou encore, pour des images plus typiquement russes : http://rusava.me/life-after-the-apocalypse

     

     

     


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