•    Je ne verse pas dans l'originalité aujourd'hui, et vous emmène pour une promenade sur la Place Rouge. Mais plutôt que de descendre à la station "Okhotnyi riad", au plus près du Kremlin, arrêtons-nous un peu plus loin (ou un peu moins loin, selon l'endroit d'où nous venons !) : à la station "Kropotkinskaïa".

       Il est interdit de prendre des photos dans le métro, à part en ayant une autorisation spéciale. Je laisse donc à votre imagination le soin de se figurer une station entièrement faite de marbre blanc. Il provient de la cathédrale du Christ-Sauveur, démolie dans les années quarante, avant d'être reconstruite à l'identique en 1995 (voir la photo ci-dessous).

         Nous sommes passés par les jardins d'Alexandre en longeant un des murs du Kremlin (qui sera l'objet d'une autre de nos balades), pour arriver à la "Place du Manège", aux nombreuses statues (voir ci-dessous). Il y avait là au dix-neuvième siècle un grand marché, admirablement décrit par Guiliarovski dans son livre-reportage datant des années 1870 : "Moscou et les Moscovites".

       Voici donc la Place Rouge, qui doit son nom à...un jeu de mots ! Rouge et beau ayant la même éthymologie en russe. Le nom initial en était donc "la belle place". A droite, admirez le Kremlin, siège bien connu du pouvoir russe, le mausolée de Lenine devant ses murs et au fond de la photo, la cathédrale de Basile-Le-Bienheureux, bâtie pour célébrer la prise de Kazan en 1554. La légende veut qu'Ivan Le Terrible ait crevé les yeux de l'architecte afin qu'il ne puisse jamais la reproduire.

         A gauche (voir la photo ci-dessous) se trouve le GUM, abrévation de Magasin Universel d'Etat. Il s'agit d'une véritable petite ville intérieure qui acceuille nombre de boutiques de luxe sur plusieurs étages, et dans laquelle il est très agréable de flâner.

         Ci-dessous : l'église de l'icône de la Vierge de Kazan, une des icônes les plus connues et les plus adorées de la religion orthodoxe.

         Ci-dessous : les portes de la résurrection, détruites sous Staline afin de pouvoir y faire passer des chars, puis reconstruites à l'identique en 1995. Devant elles se trouve le kilomètre zéro, sur lequel il faut faire un voeu et lancer quelques pièces par-dessus son épaule.

        Ci-dessous : le musée d'Histoire, sur lequel je ne peux rien vous dire, je n'y suis jamais allé

       Il y a encore quelques années, la rue Tverskaïa, reliant la Place Rouge à la Place Pouchkine, était considérée comme la plus chère du Monde en terme de prix de l'immobilier.

       Moscou est considérée comme une ville extrêmement chère pour ce qui est du logement, ce qui est vrai, mais on ne prend jamais en compte le prix des charges qui est, si l'on compare avec l'Europe, très bon marché. Compter tout de même entre 500 et 900 euros pour un studio.

        A bientôt pour de nouvelles promenades, en ma compagnie j'espère  !


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  •    Je vous invite à une promenade dans un parc du centre-ville de Moscou, pompeusement nommé "parc Muséon-parc des arts", mais qui est en fait un cimetière de statues, soit qu'elles n'aient trouvé leur place ailleurs, soit qu'elles appartiennent à une époque révolue.

     

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  •    Cela commence par une matinée au travail un jour d'été : pas grand-chose à faire, tout le monde est en vacances, j'ouvre internet, surfe et tombe sur un blog consacré sur la Russie.

       Appelons son auteur "Mickey" parce que j'aime bien ce nom aux résonnances atlantistes.

       Horreur ! Après dix minutes de lecture, j'ai l'impression de vivre dans le pire pays du Monde, la police, corrompue, m'attend à l'entrée du métro pour me dépouiller, je vis dans une tyrannique dictature et suis écouté jusque dans les toilettes par les insidieux agents du FSB ancien KGB. Mes amis font tous parti de la mafia, quand mes amies sont des prostituées qui se mettent au tapin lorsque je dors trop profondément pour les remarquer ! Bref...

    ...je vis en Enfer !

       Pour me remonter le moral, et après m'être préparé une tasse de café fort (oui, je suis accro au café en ce moment), j'ouvre un autre blog consacré à la Russie.

       Appelons son auteur "Cheburashka", héros de dessins animés russe, parce que physiquement il lui ressemble un peu.

       O joie ! Après dix minutes de lecture, j'ai l'impression de vivre dans le meilleur des mondes ! La police incorruptible, est là pour me protéger de personne parce que rien ne peut m'arriver de toute façon, les gentils agents du FSB poursuivent les méchants comme dans des films de James Bond aux rôles inversés. Il n'y a plus de prostitués en Russie, plus de problèmes, bref...

    ...je vis au paradis !

       Je ne sais pas pourquoi, la Russie, qui est le plus grand pays du Monde, un pays de contraste à la culture et à l'Histoire passionnantes, et qui, aussi, est un pays que j'aime véritablement, n'a pas droit à ce qui devrait lui être dû naturellement : l'objectivité. 

       Je n'ai pas ni le temps, ni le courage de m'atteler à un tel chantier. Ni celui, d'ailleurs, de pourfendre les idées reçues ancrées autant par du journalisme d'égoût que par une russophilie et un panslavisme écoeurants par leur parti-pris.

       L'enfer des uns est le paradis des autres, ce pourrait être le titre d'une chanson !

       Trouvera t-on quelqu'un pour dire que la médecine est de haut niveau en Russie, mais qu'elle souffre d'un manque cruel de financement ?

       Trouvera t-on quelqu'un pour expliquer que la police n'est pas corrompue mais potentiellement corruptible, et qu'il y a là des nuances qu'un européen a du mal à comprendre sans en avoir les clés ?

       Trouvera t-on quelqu'un pour décrire la Russie, enfin, telle qu'elle est, c'est à dire un pays magnifique où pour certains il fait très bon vivre quand d'autres ont du mal à joindre les deux bouts ?

       Trouvera t-on enfin quelqu'un pour expliquer que les filles russes loin, en général, d'être les prostituées qu'on nous présente dans certaines émissions du service public français qui sentent à plein nez le caniveau, sont les filles les plus romantiques du Monde ?

       Ce ne sera pas moi, désolé, pas le temps, pas l'envie etc.

       Je préfère vous laisser avec cette chanson des Négresses vertes, rien à voir ou presque avec la Russie, sauf qu'on pourrait sans doute y remplacer le mot "Paris" par "Moscou" :  http://www.youtube.com/watch?v=E1-0nUaw1Ts

      

        

          


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  •   Faisons simple, en connaissant ces quelques expressions vous pourriez réussir à surnager.

      Commençons par une règle phonétique simple : lorsque vous parlez français, instinctivement, vous allongez le phonème final de votre phrase. Exemple : "Je rentre à la maison", le "on" final est stressé, pour reprendre un terme cher à nos amis anglo-saxons. En anglais, dans le mot "computer", la syllabe soulignée est aussi stressée.

      En russe, cette insistance apparaît à chaque mot. Elle sera notée comme ci-dessus.

      Quelques expressions utiles, donc :

       Bonjour : zdrastouitié (pas facile !)  

       Oui : da

       Non : niet

       Excusez-moi : izvinitié

       Merci : spasiba

       S'il-vous-plaît : pajalosta

       Une fois que vous savez ça, deux situations communes possibles :

       vous cherchez votre chemin :

       Pourriez-vous m'indiquer où se trouve le métro (la place rouge) s'il-vous-plaît ? :

       Izvinite, a vi nie padskajite gdie metro (krasnaïa plochad) ?

       Allez à gauche/à droite/tout droit : iditie na levo, na prava, priama.

       Je suis français : Ya flantsouz

       au restaurant :

       Je pourrais avoir un menu en français (en anglais) s'il-vous-plaît ? :

       A mojna menyou  pa flantsouski (pa angliski) pajalosta ?

       Et maintenant le plus cocasse pour les français en Russie :

       -l'addition, s'il-vous-plaît ?

       -un instant :

       -chiott pajalosta

       -chiass

       J'espère que cela vous sera utile si vous venez nous voir !

     

      

     

      


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  • Vévétsé

         Voici le Vévétsé. Si ce nom mystérieux ne vous dit rien, je vous invite à une petite balade dans un endroit de   démesure, vestige d'une époque où la Russie voyait grand, très grand, trop grand...

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