• Lorsque je me sens un peu triste, lorsque je me sens envie de baisser les bras, une chanson me vient toujours en tête, et cette chanson me remonte un peu le moral. Bizarrement je ne connais ni le nom de son interprète, ni le film duquel elle est tirée.

      Tout ce que l'on fait, tout ce que l'on entreprend, tout ce pourquoi on existe, toute cette force et cette énergie est produite pour un instant, un seul instant qui dure à peine le temps de craquer une allumette.

       Mais cet instant, suivi d'un autre, puis d'un autre, on appelle cela la vie. La plus grande aventure de l'univers ne dure en réalité qu'une petite, toute petite seconde.

       Je ne me rappelle plus le nom de ce chercheur (français, je crois) ayant fait des recherches sur la durée du présent. Le résultat était incroyable : moins d'une milli-seconde. Et on se bat pour elle, cette milli-seconde qui se répète à l'infini, mais qui mute à chaque fois. 

    Voici le lien : http://www.youtube.com/watch?v=bQ-hnn1UASQ

    Et comme d'hab' ma traduction ci-dessous :

    Il n'y a qu'un instant

    Tout n'est qu'illusion

    Dans ce monde déchaîné

    Il n'y a qu'un instant,

    Accroche-toi à lui.

    Il n'y a qu'un instant

    Entre le passé et le futur,

    C'est justement lui

    Qu'on appelle la vie.

     

    Le repos éternel

    Ne peut pas rendre un coeur heureux,

    Le repos éternel

    Est pour les antiques pyramides,

    Mais pour une étoile

    Qui s'est décrochée et tombe,

    Il n'y a qu'un instant,

    Un instant éblouissant. 

    Que ce Monde à travers les âges

    Vole vers le lointain,

    Je n'aurai pas toujours

    A suivre son chemin,

    Ce que je chéris

    Ce que je risque sur cette terre,

    N'est qu'un instant

    Juste un instant

    Ce que je chéris

    Ce que je risque sur cette terre,

    N'est qu'un instant

    Juste un instant.

     

    Il nous est donné

    De rencontrer le Bonheur ou le Malheur,

    Il n'y a qu'un instant,

    Accroche-toi à lui,

    Il n'y a qu'un instant

    Entre le passé et le futur,

    C'est justement lui

    Qu'on appelle la vie


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  •  Cette bande-annonce n'est pas l'originale pour le film de Tarkovski "Soliaris", mais elle est beaucoup mieux : http://www.youtube.com/watch?v=HEOfJQX2qdQ&feature=watch_response.

       Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, je ne vais évidemment pas la raconter ici, mais je peux au moins vous mettre en appétit en vous expliquant en substance le début du film (et du roman) :

       Une station spatiale terrienne tourne autour de la planète-océan Soliaris. Depuis quelques temps déjà, les habitants (au nombre de trois si ma mémoire est bonne) ne répondent plus, et le plus grand désordre y règne. On décide alors d'y envoyer un psychologue afin d'y voir plus clair. Celui-ci ne va pas tarder à découvrir le secret que cache la planète.

       Solaris (prononcer Saliaris en russe) est au départ un roman de Stanislas Lem, adapté au cinéma par Andreï Tarkovski en 1972. Un remake a été réalisé en 2002 avec le charismatique Georges Clooney.

       Si le roman de l'auteur polonais est un chef-d'oeuvre de science-fiction, on sent que Tarkovski s'est servi de la trame comme d'un prétexte pour exprimer des idées philosophiques plus profondes.

      Ce film (celui de Tarkovski donc) m'a énormément marqué, et il s'agit pour moi d'une de ces très rares oeuvres qui me suivront toute la vie. Au delà d'un certaine lenteur dans le déroulement, et mieux vaut prévenir mon éventuel lecteur que Tarkovski est un réalisateur pour un public averti, quelque peu soporifique quelquefois, il pose une idée très simple et ô combien déroutante : est-ce que j'aime l'autre pour ce qu'il est ou pour ce qu'il représente ? Puis-je aimer une copie-conforme ? Au delà, le film est tout simplement beau, troublant, émouvant. On ne peut y rester insensible. J'en ai déjà trop dit, il vous reste à le regarder.

      Sachez qu'il s'agit là d'une oeuvre majeure du réalisateur, que tout russophile se devrait de connaître. Le remake américain de 2002 est assez creux, sans grande réflexion, mais au final un bon ersatz pour ceux qui s'écrouleraient de sommeil après une heure de Tarkovski.  


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  • Ujupis ou la république derrière la petite rivière

    Il existe à Vilnius, capitale de la Lituanie, un quartier singulier en cela qu'il s'est autoproclamé "république autonome d'au delà de la petite rivière". Petite visite.

     

     

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  • Station "Bibliothèque Lenine", 17 heures un jour de semaine

    J'ai déjà parlé du métro moscovite dans un article précédent. S'il est sans doute le plus beau du monde (vous pouvez ne pas en douter), il est aussi sans doute le plus indispensable. J'ai pris cette photo vers 17 heures avec mon téléphone portable, désolé donc pour la qualité, elle n'a aucune prétention artistique !

       Aussi loin que vous pouviez regarder, il y a des gens partout ! J'ai mis un temps fou à opérer mon changement pour une autre station !

       Je dis souvent que je déteste le métro, mais en vérité je ne lui trouve pas que des aspects négatifs :

       Le métro est ce que j'ai coutume d'appeler "la plus grande bibliothèque de Moscou", et c'est vrai que tout le monde y lit, non pas des journaux comme, par exemple, à Paris, mais des romans. Il est même facile de savoir ce qui est à la mode en littérature à travers les livres lus dans les wagons.

       Les russes sont tous très cultivés, ne cherchez pas en quoi consiste leur secret : ils prennent le métro !

       J'ai entendu parler de gens s'étant connus dans le métro, et s'étant mariés. Ce n'est pas rare, j'ai un jour vu un garçon s'asseoir à côté d'une demoiselle en face de moi : ils sont repartis ensemble !

       Le métro, c'est de l'énervement, des disputes, des bousculades, des rires, de la tendresse parfois ! Je me suis endormi un jour sur l'épaule d'une jeune fille inconnue, qui m'a réveillé quelques temps plus tard : "vous allez rater votre station !"

       C'est aussi de terribles émotions qui vous prennent à la gorge, par exemple lors des attentats de mars 2010. Dans la journée, une chapelle ardente était improvisée à la station de la Lubianka.  

       Le métro, premier point de rendez-vous des russes : au centre de la station, 14 heures !", rendez-vous des amoureux, ou pour de sombres affaires (tous les samedis, des dizaines de gens se réunissent à la station Pushkinskaia, je n'ai toujours pas compris pourquoi !), rendez-vous d'affaire...  

       Le métro, enfin, à Moscou, est un musée, au sens propre du terme. Il y a même des rames-galeries qui circulent.

       C'est un monde qui s'y retrouve, et le moscovite se définit par rapport à la station à côté de laquelle il vit : "j'habite à Yugo-Zapadnaïa, ligne rouge !", etc.

       Pour finir, même si elle ne vous sera peut-être pas utile, mais pour la beauté de la chose, voici un plan du métropolitain moscovite :

    Blog de pierrik : Blog d'un français en Russie, Métro, c'est trop...

     

     

     

      

     


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  • Si vous ne connaissez pas le rock progressif, je ne peux que vous conseiller d'aller en chercher la définition sur internet. Ceci dit cet article, que vous soyez amateur ou pas de ce genre de musique, pourra vous intéresser de toute façon.

    On ne compte plus les groupes de prog européens, et depuis l'arrivée du néo-prog dans les années 80 (Pendragon, Marillion), et du métal-prog dans les années 90 (Symphony X), on a de plus en plus de mal à reconnaître un mouvement musical inventé par...Les Beatles ! (si si, vérifiez, sergent pepper est catalogué comme un des premiers albums prog de l'histoire !).

    En comptant large, on pourrait donner 1964-1982 comme les dates de naissance et de mort (avant sa parfaite rennaissance dans les années 90) du rock progressif. 1964, parce que ce sont les premiers essais de l'école de Canterbury, aboutissant à la création de Soft Machine entre autres. 1982, date de mort ou d'hibernation, alors que les super groupes : Yes, Genesis, ou King Crimson (je prends mes responsabilités par rapport aux fans qui crieront au blasphème en me lisant) tombent dans un rock plus commercial. C'est aussi l'avènement du néo-prog avec le premier album de Marillion.

       En Russie, 1964-1982 sont les dates d'arrivée au pouvoir, puis de mort, du premier secrétaire Léonid Brejnev, qui va, à lui tout seul, incarner l'immobilisme de toute une société. Il ne fait pas bon expérimenter en quelque domaine que ce soit, et la révolution culturelle occidentale n'arrivera pas jusqu'en Russie. Le rock progressif non plus.

       A la fin des années 70, quelques essais timides d'évolution du rock russe verront le jour : Akvarium et Machina Vremeni (La machine à remonter le temps) tenteront des incursions dans ce qu'il est encore difficile d'appeler du progressif. 

       En 1979 voit le jour le groupe Aftograf (Autographe) aujourd'hui encore considérés comme le groupe principal de prog en Russie, bien que cela soit peu évident à une oreille française. Voici un lien : http://www.youtube.com/watch?v=Fnm-ZHJSZNA

      Parallèlement, certains musiciens expérimentent dans un anonymat quasi-total, un rock psychédélique proche des Pink Floyd (extrèmement populaires en Russie depuis pratiquement toujours !) de Ozric Tentacles ou de Hawkind. http://www.youtube.com/watch?v=m7cVYc23IWA&playnext=1&list=PL908D2A3B075A7D16

       La Perestroïka (reconstruction) va faire naître un rock très revendicatif, loin des méandres compliqués du prog, même si, étrangement, c'est à ce moment là qu'Aftograf connaîtra ses courts moments de gloire.

       Certains groupes restent totalement inconnus du public malgré certains albums qui auraient valu une reconnaissance beaucoup plus grande. C'est le cas du groupe Horizont, originaire de Cheboksary, petite ville à environ 500 kilomètres à l'est de Moscou. Ils sont tellement inconnus que même leur maison de disques ignore ce qu'ils sont devenus. Pourtant, leur deux albums sont des trésors pour tout fan de progressif : http://www.youtube.com/watch?v=6HBMx5ijnUo&feature=related

       Il est intéressant de noter que le progressif russe est assez proche de ce que faisaient ELP de la grande époque.

       La chute de l'URSS va amener pour les russes à une connaissance plus profonde de ce qui se fait, et se faisait, en occident. Le phoenix progressif va étendre ses ailes jusque chez les slaves, et on a l'impression que ceux-ci ont décidé de rattraper le temps perdu. LIttle Tragedies, qui reste inconnu du grand public, se place en chef de file du prog-post-perestroika : http://www.youtube.com/watch?v=726rtFmH-oM

       La relève est assurée aujourd'hui, Moscou pouvant se vanter d'avoir son propre festival progressif (InProg) et une multiplication de fans et de groupes. Exemple d'un tout nouveau groupe très intéressant : http://www.youtube.com/watch?v=OHNBfUYb9_w

       Comme hier, le mouvement a quand même du mal à percer.

       Cet article occulte d'autres aspects de musique expérimentale associée, par exemple le Zeuhl ou les mouvements néo-classiques, du style Art Zoyd en France. On y reviendra bientôt. 

     

      

     

     


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