•     A la galerie Tretiakov, grand musée du centre de Moscou, vient à peine de se terminer le championnat du Monde d'échecs entre Vishvanathan Anand et Boris Guelfand, représentants d'Inde et d'Israël. Dans l'indifférence générale, il faut bien le dire. L'entrée était gratuite et l'organisation à la hauteur de l'évènement, pourtant la salle n'a jamais fait le plein. Dommage.     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       Tout joueur d'échecs vous le dira : c'est une activité qui traverse une crise. Sans doute est-ce le seul sport dans lequel les retraités sont bien plus connus que le champion du Monde lui-même. Qui ne sait qui est Kasparov ? Qui avait entendu parler d'Anand avant de venir sur ce blog ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

           A la décharge des champions constatons que le public est de moins en moins attiré par les activités cérébrales. Le temps n'est plus à la réflexion malheureusement. Nous n'avons plus le temps pour cela.

          A la décharge du public, constatons que ces deux-là ont donné un spectacle ennuyeux à en mourir (dix nulles sur douze parties, dont neuf furent aussi rapides que soporifiques). Comment voulez-vous attirer l'attention du plus grand nombre en jouant comme un grand-père dans un club de campagne ? (tout mon respect si l'un d'eux me lit).

       Anand a gagné le match grâce à une victoire sur quatre en départages rapides. Ce fut malgré tout un plaisir d'assister à un championnat du Monde (c'était une première pour moi !) et de ressentir cette pression qui nous rappelle que les échecs s'apparentent à un match de boxe mental.

      


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